Prévenir le cancer grâce à une nutrition adéquate

Publié le : 17 janvier 20226 mins de lecture

La nutrition est impliquée dans le développement d’environ un tiers des cas de cancer. Cependant, les liens entre l’alimentation et le cancer sont encore inégaux à bien des égards. Toutefois, les personnes qui suivent les recommandations suivantes mènent une vie plus saine et peuvent avoir un risque moindre de développer un cancer : préférez les aliments d’origine végétale (fruits, légumes/salades, produits céréaliers, etc.), évitez l’obésité, limitez la consommation de graisses (animales), de viande « rouge » et de sel, évitez les boissons alcoolisées, ne fumez pas et soyez physiquement actifs.

La cancérogenèse par le biais de divers facteurs environnementaux

Le développement du cancer est fortement influencé par des facteurs environnementaux et est donc accessible à la prévention. La nutrition est (en partie) responsable d’environ 35 % de tous les cas de cancer. Le cancer se développe en plusieurs phases, un développement qui peut prendre des décennies. Les facteurs environnementaux qui peuvent influencer le développement du cancer à tous les stades ont donc suffisamment de temps pour influer sur ce développement.

Méthodes épidémiologiques

La pertinence des substances cancérigènes et anticancérigènes pour l’homme est évaluée dans des études cas-témoins, de cohorte et d’intervention. Leur signification est limitée, de sorte que les conclusions sur la causalité d’une association observée doivent être tirées de l’ensemble des études, en tenant compte d’un certain nombre de critères. La causalité n’est donc souvent pas « prouvée », mais de divers degrés de probabilité.

Importance de la nutrition pour les localisations de cancer les plus courantes

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes suisses. L’exposition à vie aux œstrogènes semble jouer un rôle dans le développement du cancer du sein. Une forte consommation d’alcool, un excès de poids et une prise de poids (pour le cancer du sein post-ménopausique) sont des facteurs de risque probables liés à l’alimentation. Pour les graisses/viandes (animales) et les fruits et légumes (inversement), les corrélations sont plus faibles.

Le cancer de la prostate est en tête de liste des nouveaux cancers touchant les hommes suisses. Le déséquilibre hormonal semble également jouer un rôle dans le cancer de la prostate. Parmi les facteurs nutritionnels étudiés, aucun n’atteint un niveau de preuve convaincant. Une alimentation riche en graisses et en viande augmente le risque de cancer de la prostate, tandis que les légumes le réduisent éventuellement. Des études d’intervention ont montré que le sélénium et la vitamine E ont un effet protecteur.

En Suisse, le cancer du poumon est la première cause de mortalité par cancer chez les hommes et la troisième cause de mortalité par cancer chez les femmes, après le cancer du sein et du colon. Ces dernières années, l’incidence du cancer du poumon a diminué chez les hommes suisses et augmenté chez les femmes. En Amérique, plus de femmes meurent déjà du cancer du poumon que du cancer du sein. Le cancer du poumon est principalement dû au tabagisme. Une consommation élevée de légumes et de fruits réduit le cancer du poumon, mais on ne sait pas encore quels ingrédients pourraient être responsables de l’effet protecteur. Les études d’intervention tendent à dénoncer l’effet protecteur du bêta-carotène, et même à suggérer un effet cancérigène dans les groupes à haut risque.

Il est prouvé qu’une consommation élevée de légumes et l’activité physique réduisent le risque de cancer colorectal. Le cancer du rectum est principalement associé aux légumes de la famille des crucifères (par exemple le brocoli, le chou-fleur). L’alcool et la viande rouge augmentent probablement le risque de ce cancer.

Recommandations nutritionnelles pour la prévention du cancer

Les liens entre l’alimentation et le cancer sont donc encore incomplets à bien des égards. Néanmoins, il est déjà possible aujourd’hui de fournir des recommandations nutritionnelles utilisables. Les personnes qui suivent ces recommandations vivent plus sainement et peuvent avoir un risque moindre de développer un cancer.

L’importance de la nutrition dans le traitement du cancer

Il n’existe pas de régime alimentaire pour guérir le cancer. Bien que de nombreux régimes alternatifs basés sur diverses théories aient été promus pour guérir le cancer, les prétendus succès n’ont pas été suffisamment prouvés. Les « régimes miracles » peuvent aggraver encore l’état nutritionnel de nombreux patients atteints de tumeurs, qui a déjà été altéré. Chez environ la moitié des patients cancéreux, on observe des perturbations dans l’alimentation, la conversion des aliments ou le métabolisme.

D’une part, ces problèmes nutritionnels peuvent être directement causés par le cancer. D’autre part, ils peuvent être des effets systémiques de la tumeur (cachexie, anorexie) ou une conséquence de la thérapie chirurgicale, radiothérapeutique et médicamenteuse de la tumeur ou du stress psychologique. Bien que les mesures thérapeutiques nutritionnelles ne puissent avoir qu’une influence limitée sur l’espérance de vie, elles sont néanmoins destinées à prévenir une malnutrition potentiellement mortelle, mais plus souvent à améliorer le bien-être subjectif du patient.

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